c.benarab.lopez(@)gmail.com représentée par la GALERIE CHLOE SALGADO
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Les œuvres de la plasticienne semblent a priori nous échapper jusqu’à ce que par l’effleurement d’un regard, l’envie ultime d’y venir voir, surgisse une mystérieuse familiarité. Camille Benarab-Lopez convoque dans sa réflexion toutes les formes par lesquelles se manifestent les héritages silencieux, les cicatrices d’un vécu, le fantasme d'un ailleurs. L’artiste renoue aussi avec la forme éditoriale, engageant notamment le dialogue entre textes et images d’archives. Elle explore ainsi dans sa pratique les notions de souvenir et d’oubli, de présence et d’absence, de réalité et de fiction, provoquées par les méandres de la transmission.
Atlele Soltani
Scars/sirens / GALERIE CHLOE SALGADO / Paris
Plateforme de répit / cur.: Elora Weil-Engerer & Mathilda Portoghese / Tour Orion / Montreuil
Fin de la pudeur / Julio artist run space / Paris
Voir venir / cur.: A topos chez Nanoville / Poush / Clichy
Peines perdues / GALERIE CHLOE SALGADO / Paris
Les jour avenir / Salon approche - GALERIE CHLOE SALGADO / Paris
Sources / DNSAP / ENSBA / Paris
Un écart du quotidien / DNAP / ENSBA / Paris
Ceux qui nous gardent / Diplôme de l’ENSAD / Paris
Ce qui s'écoule / duo show avec Anna Ternon / Centre d'art Tignous Montreuil
Komet, supermarché des multiples / cur.: Non-étoile / Tour Orion / Montreuil
Artissima / International fair of contemporary art Torino / GALERIE CHLOE SALGADO / Turin
SIGNIAU / cur. : Margaux Bonopera et Bérénice Lefebvre / DOC! / Paris
Exposition des lauréats de FORTé #4 / Frac Île-de-France (Les réserves) / Romainville
Vivarium / Plateforme / Paris
Exporama / Capsule Galerie / Rennes
Dinos / GALERIE CHLOE SALGADO / Paris
Demain, puis demain, puis demain… / Jeune Création / Fondation Fiminco / Pantin
Fantôme #3 / cur.: Sarah Mercadante et Benoît Blanchard / Maison des Ailleurs / Charleville-Mézières
Bureau d'investigation du sacré / cur.: Jeanne Mercier / Ensad aux Grandes Serres / Pantin
Réunion sur cellulose / GALERIE CHLOE SALGADO / Paris
Biennale de l'image tangible / Julio artist run space / Paris
Host / École des Beaux-Arts / Nantes
À vue d'œil mieux vaut tendre l'oreille / cur. : COHÉRENT + DUUU Radio / Pl. Indira Gandhi / Gennevilliers
Jeune Création 71ème édition / Fondation Fiminco / Romainville
Les persiennes / duo show avec Anna Ternon / Villa Radet, Cité internationale des Arts / Paris
Le regard du temps / Studio Rouchon / cur. : CulturFoundry / Paris
Move on / Manifesta / cur. : Marianne Dollo / Lyon
Image objet - objet image / Atelier Flamme / Montreuil
La photographie à l'épreuve de l'abstraction / Centre photographique d'Île-de-France / P.-Combault
Des temps liés / Duo show avec Côme Clérino / GALERIE CHLOE SALGADO/ Paris
Dix-sept murs et une fenêtre / On/Off galery / cur. : Côme Clérino / Internet
Exposition des nommés, 12ème édition du prix Icart / Espace Christiane Peugeot / Paris
Un joyeux Noël désordonné / Galerie Odile Ouizeman / Paris
Finale / ENSBA / Paris
"absolute lights like baths of golden snow" / Les Grandes Serres / Cur. : Théo-Mario Coppola / Pantin
Last day, new things / Cité internationale des Arts / Cur. : Charlotte Gautier Van Tour / Paris
La règle du jeu / Les Grandes serres / Cur. : Thomas Mustel / Pantin
Wanderer above the sea of fog / Villa Belleville / Cur. : Charlotte Gautier et Marion Flament / Paris
La petite collection / galerie Bertrand Grimont / Curatrice : Florence Lucas / Paris
FOF salon de sérigraphes / DOC / Paris
À perte de vue / Cité internationale des Arts / Curateur : Fabien Léaustic / Paris
La République des Lettres / l’initiative de la Faculdade de Belas Artes de Lisboa / Lisbonne, Paris
La nuit des Idées / Cité internationale des Arts / Curatrice : Sarah Mercadante / Paris
After the big bang / Le Lavoir moderne / Curateur : Théo-Mario Coppolola / Paris
La moindre apparition sera la bienvenue / Galerie des Beaux-Arts / Cur. : C. Benarab-Lopez / Paris
Sur la page abandonnés / Galerie Valérie Delaunay / Curateurs : Editions extensibles / Paris
Lubok 12/ENSBA / Dukan Gallery / Leibzig / Allemagne
Festival des sens de l’art / ENS / Cachan
Cute cube vision / Pavillon des Indes / Curatrice : Mara Fortunatovic / Courbevoie
Biennale de gravure de Sarcelles / Sarcelles
Illumini / Eglise Saint-Etienne / Curateur : Marty de Montereau / Beaugency
Du soir aux matins / Le Bol / Curateurs : Association extensible / Orléans
Iris time/La conquête de l’espace / l’Inlassable galerie / New York / USA
Masquelibros, salon du livre d’artiste / Madrid / Espagne
Résultats d’expérience / Institut Curie / Paris
Micro salon #5 / l’Inlassable galerie / Paris
De la lumière / galerie HCE / Saint-Denis
Sombra viva / Casa de Velázquez / Madrid / Espagne
Lauréats FID / galerie Catherine Putman / Paris
La Recherche / l’Inlassable galerie et Boiler Room / Oslo / Norvège
Micro salon #4 / l’Inlassable galerie / Paris
Art Books / National Taiwan University of Arts / Taipei / Taiwan
Lauréate de la résidence du Centre Tignous d'art contemporain (Montreuil) en duo avec Anna Ternon pour le projet Ce qui s'écoule
Lauréate de la bourse Recherche ADAGP pour le projet Ascendant : fiction
Lauréate de la Fondation des artistes pour le projet Scars/sirens
Lauréate de la bourse FoRTE - Fonds Régional pour les Talents Émergents Île-de-France pour le projet Fin de la pudeur
Soutien du Cnap à la première exposition personnelle en galerie
Sélectionnée pour Jeune Création, 71ème édition
Sélectionnée pour la Biennale de l'image tangible
Sélectionnée pour le prix Host Call
Lauréate du Prix Icart Artistik Rézo
Lauréate du Prix Pierre Gautier Delaye / résidence à la Cité internationale des Arts / Paris
Lauréate de la bourse Initiatives étudiantes de PSL
Nommée pour le Prix Russolo / Annecy, Dublin, Moscou, Berlin, Mexico
Prix Antalis de la Biennale de gravure de Sarcelles
Du soir aux matins / résidence un mois / Éditions extensibles Lestiou (France)
Villa La Brugère / résidence un mois / Arromanches (France)
Casa de Velázquez / résidence deux mois / Madrid (Espagne)
Lauréate du Prix international de dessin contemporain FID 2014
Meta scope / Catalogue d’exposition / Nano ville et a’topos
FoRTÉ #4 / Catalogue des Lauréats / Région Île-de-France
Fantôme trois / Catalogue d'exposition / Benoît Blanchard et Sarah Mercadante / éditions Lord Byron
Six questions / Tique art / publication en ligne
Biennale de l'image tangible #2 / Catalogue d'exposition / Gabrielle Petiau
La photographie à l'épreuve de l'abstraction / Catalogue d'exposition / Frac Rouen Normandie et CPIF
Les mirages / L’observatoire magazine /publication en ligne
Les paradoxes de l'intime / revue Sensibilités / Arlette Farge et Clémentine Vidal-Naquet / éditions Anamosa / paris
Finale / Catalogue des diplômés des Beaux-Arts de Paris
Lubok / édition de lithographies / Leipzig (Alemagne)
Mémoire(s) / Volume magazine n°5, revue d’archi / Ensa Versailles
Diplôme de l'École nationale supérieure des Beaux-Arts
de Paris, atelier Aurélie Pagès
Diplôme de l’École nationale supérieure des Arts décoratifs
de Paris, section Image imprimée, Mention Très bien
Célebrer et construire, la couleur dans l’écriture de Claude Simon, Mémoire d’étude sous la direction de Paul Sztulman,
Félicitations du Jury
échange à la NTUA, National Taiwan University of Arts,
Taipei (Taiwan)
BTS Mode option Textile, EnsAAMA Olivier de Serres (Paris), Félicitations du jury
Licence de Lettres modernes à Censier-Paris III
Scars/sirens
- exposition personnelle
- GALERIE CHLOE SALGADO, Paris
- avec le soutien de la Fondation des Artistes
- et de l’Adagp
- enseignes lumineuses réalisées avec Iris Yolal
- 2024
- © Grégory Copitet
L’exposition Scars/Sirens prend pour point de départ un livre de Joyce Caroll Oates, Nous étions les Mulvaney (1996), et un séjour réalisé par Camille Benarab-Lopez dans l’État de New York, retraçant le parcours fictif de cette famille typiquement américaine. Dans le roman, les Mulvaney forment une famille idéale et apparemment soudée, attachée à la terre autant qu’aux apparences de bonheur qu’ils exhalent. Mais le récit est celui d’une chute sociale qui s’effectue à l’extérieur et à l’intérieur même de la cellule familiale : les liens se fissurent et s’écartèlent en une plaie qu’aucun baume ne peut cicatriser. À la fois terribles et formidables, les Mulvaney sont dépeints dans toute leur complexité psychologique, tâchant de se maintenir dans une Amérique marquée par la tyrannie du paraitre. Le sens propre se confond rapidement avec le sens figuré : Oates - également l’autrice d’un autre ouvrage intitulé Les Chutes - donne comme théâtre du drame une région constellée par des chutes d’eau mythiques : des chutes d’Ithaca à celles, fameuses, du Niagara. La vie suit son cours tranquille jusqu’à ce qu’un fort dénivelé produise une descente abrupte, autrement dit une cataracte, terme qui désigne une opacification qui brouille à la fois l’eau ou le cristallin de l’œil. Au bruit de la cascade fait écho la détérioration de la vue. De plus, le radical cata- indique un mouvement vers le bas, comme celui des sirènes décrites par la mythologie grecque, créatures mi-humaines mi-animales dont le charme extérieur attire les marins vers les profondeurs et leur perte. L’ombre de ce mythe plane au-dessus du traumatisme familial : c’est le sentiment d’engloutissement qui prime.
Comme elle l’opère régulièrement dans son travail, Camille Benarab-Lopez entremêle une recherche sur la blessure sociale, une attention aux récits collectés et un fort intérêt pour le signe sous toutes ses formes. L’exposition est chapitrée sur le modèle d’un texte en trois parties, chacune introduite par une enseigne lumineuse : « Falls », « Scars », et « Sirens ». Ces signes peuvent être des stigmates de douleur, mais aussi des trophées de guerre ou des emblèmes de courage et d’amour. Ils peuvent également constituer les jalons d’une structure narrative pour une histoire qui finit toujours par marquer les personnes d’un sceau indélébile : la chute (« Falls ») puis la blessure qui lui survit (« Scars »), enfin l’appel d’un autre horizon (« Sirens »),
Pile de documents épars, inscriptions gravées sur des paysages vaporeux, mains nouant des nœuds, graphèmes issus d’un alphabet rare, blessures bordées de fleurs : Le réel et la fiction ne s’opposent pas de manière dichotomique mais se fondent dans un ensemble complexe de symboles. L’album de famille, avec son lot de non-dits et de secrets, se donne par énigmes visuelles comme pour rappeler que l’image du souvenir compte plus que le souvenir lui-même. En d’autres termes, les relations sont aussi affectives et imaginaires et nous réalisons, sans le savoir, les projets d’autres vies que la nôtre. Au début du roman, Judd, le benjamin des Mulvaney, évoque en effet par ces mots un évènement familial qui s’est déroulé à une date précédent sa naissance « Aujourd’hui encore, je jurerais que j’étais là ».
Elora Weill-Engerer